Dans un contexte où les autorités de l’aéroport Saint Exupéry de Lyon prévoient de réorganiser le dépose-minute, certains exploitants de parkings privés ont décidé de saisir le tribunal administratif de Lyon. En effet, ces entreprises privées proposaient des services avantageux aux clients tels que le fait d’accueillir leur voiture dans un parking privé puis de les emmener jusqu’à leur terminal d’embarquement. Le problème vient surtout du fait que cette concurrence n’est pas du goût de ses services aéroportuaires de Lyon qui ont tout fait pour interdire ce dépose-minute express. Zoom sur ce feuilleton de justice qui est loin de connaitre son épilogue.
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L’origine du problème : une taxe qui ne passe pas
Selon les termes d’un arrêté préfectoral, les exploitants de parkings privés devront déposer leurs clients dans un espace réservé, notamment devant la gare TGV. Ces derniers devront également s’acquitter de la somme de 2,9 euros par passage de véhicules. Une mesure qui a le don d’irriter au plus haut point les gestionnaires de parkings privés qui considèrent cela comme de la concurrence déloyale. En effet, le service devient non seulement moins attractif pour l’abonnement entreprise pour parking à Lyon, mais devient aussi plus cher pour les exploitants de parking.
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Les explications de l’aéroport de Lyon
Les services aéroportuaires de Lyon ont tenu à s’expliquer sur l’origine de cette mesure. Ils ont précisé en effet que celle-ci découle du constat selon lequel les services de dépose-minute se seraient largement dégradés. Les services expliquent en effet qu’il leur arrivait de comptabiliser plus de 500 navettes de ces parkings quotidiennement. Ceci constituait alors une entrave à la circulation. Du coup, il était urgent de réorganiser tout le système afin d’éviter tout encombrement. Par ailleurs, les services aéroportuaires de Lyon précisent que l’argent demandé est juste une facturation de la quote-part du coût de l’infrastructure, un coût réel sans marge. Cependant, il faut avouer que ces explications sont loin de convaincre le collectif des propriétaires de parking qui a déjà attaqué l’arrêté préfectoral en justice.
La bataille s’enlise
Même si le collectif a déjà déposé un recours au tribunal administratif de Lyon, les passagers continuent toujours de payer les 2,9 euros pour avoir accès aux terminaux d’embarquement. Ce qui ne fait pas du tout les affaires des exploitants. Selon les dispositions de la loi, la requête est parfaitement recevable, mais le tribunal n’a pas encore fixé de date concernant l’étude du dossier.
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