Selon les historiens, le feu est une des premières inventions de l’homme. Celui-ci a su se servir du pouvoir du bois et de deux rochers frottés l’un contre l’autre pour réussir à se réchauffer. Alors que le premier inventeur a sans conteste été considéré comme un génie à l’époque, les gens qui sont encore des partisans du chauffage au bois sont aujourd'hui regardés comme des parias par les défenseurs de l’environnement. Cette méthode « toute naturelle » de créer de la chaleur serait semble-t-il, beaucoup moins inoffensive qu’on l’aurait voulu.
Il y a quelques mois, on sursautait devant l’annonce de la Ville de Montréal de bannir presque tous les appareils qui utilisent le bois comme combustible. Une décision qui prendra plusieurs années avant d’entrer en application mais qui sonne le glas d’un pan de l’industrie du chauffage.
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La date limite
À titre indicatif, notez que l’interdiction entrera en vigueur à partir de 2021. D’ici là, il est interdit d’installer de nouveaux appareils qui entrent en contradiction avec la règle mise en place par la Ville.
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La justification donnée
Il faut dire que Montréal, une métropole souvent frappée par les épisodes de smog, a de très bonnes raisons d’intervenir de façon musclée dans ce dossier. On dit que même si la ressource est renouvelable, elle pollue grandement comme le gaz carbonique qui avait été aspiré par l’arbre est relâché dans l’atmosphère lors de la combustion, libérant par la même occasion des particules fines. Près de 60% du smog montréalais est causé par les 250 000 fours à bois qui fonctionnent dans la grande région métropolitaine… imaginez à quel point la qualité de l’air pourrait s’améliorer lorsque les appareils seront mis hors service.
Certains souffrent, d’autres en profitent
Tout d’abord, il faut mentionner que plusieurs entreprises (et même vendeurs particuliers) seront pénalisés par l’interdiction. Évidemment, ce sont les fabricants de fours à bois qui vont en payer le prix en premier : à moins qu’ils se soient diversifiés dans d’autres produits, c’est une grosse partie de leurs clients qu’ils viennent de perdre. Ensuite, ceux qui abattent des arbres pour faire du bois de chauffage vont eux aussi vivre une baisse marquée de leurs affaires.
Plusieurs entreprises peuvent se frotter les mains face à cette annonce du gouvernement. Climatisation et Chauffage Thermaco, par exemple, ne vend aucun appareil et se concentre sur l’installation, l’entretien et la réparation. Pour ses propriétaires comme pour ses concurrents, le nombre d’appels risque d’augmenter comme les gens qui sont équipés d’une chaudière à bois devront rapidement obligatoirement faire installer un autre système de chauffage.
Le bois n’est pas condamné à 100%
Même si la corde de bois ne pourra plus jamais être utilisée dans le chauffage résidentiel à Montréal, il faut toutefois noter que les granules de bois, quant à elles, seront toujours tolérées. Il semblerait que ces dernières soient moins polluantes!
Le fonctionnement est un peu différent. Le four est équipé d’un entonnoir d’alimentation dans lequel on versera des granules de bois vendues en poches d’environ 40 livres. Le coût annuel est à peu près similaire au bois, sans avoir le même poids environnemental que les bûches traditionnelles!
Article du MDDEP sur les dangers du chauffage au bois: http://www.mddep.gouv.qc.ca/air/chauf-bois/