Les abeilles sont bien connues pour leur capacité à vivre en société. Elles sont organisées, dotées d’une mémoire et capables de communiquer. Alors que le marché de l'apiculture est en plein boom et que de plus en plus de gens s'intéressent à cet insecte utile mais menacé, nous allons alors essayer d’étudier l’organisation de la société des abeilles.
Plan de l'article
Une cohésion parfaite
On constate donc une profonde cohésion entre les insectes de la ruche. Contrairement à chez les mammifères, cette cohésion n’est pas basée sur la reproduction. Les abeilles sont en effet en grande majorité stériles. Elle est plutôt basée sur la nourriture, mais pas seulement. La cohésion est telle que chaque individu est très dépendant de ses congénères. En effet, si une abeille se retrouve malencontreusement isolée de ses compagnons, elle ne parviendra pas à survivre plus de quelques heures, même si elle est en présence d’une quantité de nourriture suffisante.
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La faculté de communiquer est l’un des facteurs permettant aux abeilles d’être capables de si bien s’organiser. Cette communication peut se faire de façon chimique, essentiellement en produisant des phéromones (comme les phéromones de Nazanoff ou les phéromones royales), ou de façon visuelle avec les danses des abeilles (danse en rond ou en huit) permettant principalement de communiquer la localisation de la nourriture.
Le rôle de chaque abeille dans la société
Dans la société des abeilles, chacun joue un rôle bien défini et chaque abeille a bien conscience du rang social qu’elle occupe. Lors de l’accomplissement d’une tâche collective, les différents protagonistes coordonnent leurs actes dans un objectif commun.
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On peut bien évidemment distinguer les individus mâles et femelles. Les mâles se ressemblent tous. Par contre, les femelles peuvent, elles, être divisées en deux castes présentant des caractéristiques anatomiques et physiologiques bien différentes : il s’agit des ouvrières, et de la Reine. Dans une ruche, on trouve en moyenne une centaine de mâles ou faux-bourdons, près de 50.000 ouvrières et une Reine unique.
Le rôle des mâles :
Les ouvrières, bien que généralement stériles, peuvent parfois pondre des œufs, et donner naissance à des mâles uniquement. Comme l’anatomie des ouvrières ne permet aucun accouplement, leurs œufs ne peuvent alors être fécondés. Il faut savoir que chez les abeilles, seul un œuf fécondé peut donner naissance à une femelle. Un œuf non fécondé donnera donc toujours naissance à un mâle, dont le rôle sera essentiellement de féconder les reines.
Le rôle des ouvrières :
les ouvrières se chargent de l’approvisionnement, de l’entretien du logis et de la progéniture. Une ouvrière occupe un rôle différent au fur et à mesure qu’elle vieillit. En effet, il a été constaté qu’une abeille est capable de passer d’une activité à une autre sans apprentissage quand le besoin s’en fait sentir.
- Ainsi, une ouvrière jouera le rôle de nettoyeuse pendant les 3 premiers jours.
- Elle deviendra ensuite nourricière après 3 à 9 jours. Elle se chargera de la distribution de la gelée royale à toutes les larves.
- De 10 à 12 jours, elle devient magasinière, c’est-à-dire qu’elle décharge les butineuses rentrantes et distribuera le nectar dans les alvéoles.
- Elle devient ensuite bâtisseuse de rayons du 13ème au 18ème jour.
- Du 18 au 21ème jour, elle endosse le rôle de gardienne en se chargeant de la défense de la ruche contre les pillards comme les bourdons ou les abeilles rivales.
- Enfin, du 22ème jour et ce jusqu’à sa mort, elle devient butineuse.
Le rôle de la Reine :
contrairement à l’ouvrière, la Reine ne possède qu’un rôle unique : la procréation.